Nous étions déjà intimement liés par nos cours d’eau bien avant la construction des routes et des chemins de fer. Dans le cadre de l’événement Repères2017/LandMarks2017, Michael Belmore explore ce lien qui nous unit avec l’oeuvre Coalescence, une sculpture dont les quatre parties sont disséminées à des milliers de kilomètres de distance, à travers le Manitoba et la Saskatchewan.

Composée de cuivre et de pierre, Coalescence, dont le titre renvoie au processus par lequel différents éléments s’unissent, est disposée sur la ligne de démarcation d’un glacier qui recouvrait autrefois une grande partie de l’Amérique du Nord. Le projet prend naissance à l’embouchure de la rivière Churchill, au Manitoba, et s’étend à la frontière du bassin versant de l’Arctique. Les différentes composantes de l’œuvre seront déployées au cap Merry, lieu historique national du Fort-Prince-de-Galles (MB), au lieu historique national de La Fourche (MB), au parc national du Mont-Riding (MB) et au parc national du Canada des Prairies (SK). Sur cet immense territoire, Belmore installera des pierres incrustées de cuivre qui marquent d’importants points de rencontre entre l’eau et la terre, éléments aussi bien actuels qu’anciens. Le cuivre crée une impression de chaleur rayonnante, tel des foyers reliés évoquant des histoires parallèles de migration, de déplacement, de suppression et de résilience des communautés sur de vastes distances. Au fil du temps, les pierres se transformeront et prendront leur place dans le paysage, tandis que le cuivre verdira en guise de rappel du changement inéluctable. Et si la population croissante des bisons du parc national du Canada des Prairies s’en sert pour se frotter, elles symboliseront alors le renouveau.